lundi 19 août 2024

Atelier 243

 






Sujet 1. : Preuve, carton, surprise, trouver, démentir, coffre.

Sujet 2. : Escalade, colère, éprouver, joie, action, autour.

Sujet 3. : Texte avec des mots commençant par "" L ""


C’est dans un vieux grenier poussiéreux que j’ai trouvé ce tableau, il y a quelques années. Il était dissimulé dans un grand coffre, où s’amoncelait des pochettes en carton renfermant des esquisses. Une escalade d’émotions s’empara de moi à la vision de ce tableau : La plupart des couleurs de la peinture étaient sombres, tout comme le regard de cette femme.
Un regard perçant qui semble chercher à repérer la moindre faute. Un œil qui réfléchit tandis que l’autre cherche sa proie. Les yeux cernés de noir, elle n’éprouve que de la haine.  Sa chevelure grise, tirée en chignon sévère, était dissimulée par une charlotte sur la tête, lui donnant un air austère.  Un long nez, dont le sommet démarre entre les deux yeux, fondu dans un amas de rides, pour finir, plus bas crochu et pointu. 
De larges narines ouvertes qui pourraient prendre la fonction de ses oreilles cachées sous sa charlotte, ne pas entendre alors, mais sentir la première proie qui pourrait passer.
Un long menton qui diffère de celui d’une femme humaine.
Une bouche fermée qui pourtant s’est tant ouverte pendant des années pour critiquer, crier, maugréer, geindre et donner des ordres. Un sourire de satisfaction du mal qu’elle a pu faire.
Une femme âgée, méchante, haineuse et laide. Quel stratégie élabore-t-elle ? Quel enfant sera encore victime de ses violences. Son regard me glace. Cette femme ne manifeste aucune action de bienveillance. 
Et voilà, j’ai simplement décrit son visage, le seul élément qui puisse captiver mon regard.
C’est avec une grande surprise et une grande colère que j’ai découvert qu’il s’agissait de la mère de ma mère. Je possédais la preuve de la souffrance de ma mère. Je comprenais enfin la raison pour laquelle elle n’a jamais eu le plaisir et la joie d’entourer ses bras autour de moi et de m’aimer. Elle n’a jamais démenti la véracité de mes propos.






8 commentaires:

  1. Cette dame, grand-mère, n'a rien de charmant, alors comment aimer quand on ne le fut pas.... amitiés JB

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    1. J'ai mis le commentaire de JB car il n'apparaissait pas dans les com.

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  2. Que cette histoire me touche si tu savais.......Aînée de 5 filles, je n'ai pas compté beaucoup, les soeurs passant avant moi. mon grand père m'a montré beaucoup d'affection , mais ma grand décédée mon grand père a épousé en secondes noces une mégère !!
    Bisous Nanou

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    1. Et oui, il y en plus qu'on le croit. Mais bon cela ne nous empêche pas de bien vivre maintenant. Bisous

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  3. une grand mère récalcitrante, j espère qu'il n'y en pas beaucoup

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  4. Ben j'espère qu'il n'en n'existe plus. Amitiés.

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  5. Quelle souffrance on doit éprouver de n'avoir jamais été vraiment aimé ! J'ai connu mes deux grand-mères, différentes mais elles aimaient leurs enfants et nous on donné l'amour qu'une grand-mère est censée donner à ses petits enfants Elles étaient cependant moins démonstratives que ne l'ont été ma mère et ma belle-mère pour mes enfants ou que le suis pour mes petites filles ! C'était une autre époque je crois, où la sévérité des mamies était de mise.
    Bisous doux ma Nanou

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  6. Moi j'ai pas connu mes grand-mères. Mais je pense que mon portrait reflète bien un grand mère que j'aurai pu avoir.

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