mercredi 16 octobre 2024

Atelier 247



Sujet 1 :  Tentation, mission, essai, test, obscure, savoir

Sujet 2 :  Maintenant, pourquoi, hélas, présent, agir, faire.

Sujet 3 : Texte avec des mots commençant par "" N "" 



Un jour, alors que je me promenais à Paris, je fus admirative devant la vitrine d’une pâtisserie sur les champs Élysées. Mon estomac a commencé à s’agiter et mes papilles se sont mises à danser la salsa. "Non, tu dois résister, me suis-je dit. C’est ta mission. Tu n’as pas arpenté Paris pour rien depuis des heures". Chaque essai de détournement du regard, devenait pour moi un test de volonté. Hélas, ma volonté ne pouvais pas rivaliser avec ce nirvana. Il y avait parmi de nombreux, merveilleux et délicieux gâteaux qui brillaient dans l’obscure lumière du matin, une petite douceur dont je raffole : Tarte infiniment citron, gourmandise raisonnée. Voilà le titre, un peu trop pompeux pour moi, qu’elle portait. La tentation était trop forte. À présent, je devais agir. Que faire ? Mes neurones et mes papilles avaient la réponse. En l’espace d’une seconde, je me suis retrouvée à l’intérieur de la boutique. 

Un univers de gourmandise s’ouvrait à moi. Jamais je n’avais vu un tel spectacle. Une texture moelleuse qui fond dans la bouche sublimée par l’amertume du citron. Une pâte croquante nappée d’une crème onctueuse. Une petite guimauve citronnée qui tempère la puissance du citron. Mes papilles sont à la noce. Mes narines au garde-à-vous. Une symphonie de saveurs. Un véritable savoir gastronomique.

Maintenant le prix, bien que très élevé de ma fameuse tarte au citron, me semble justifié par ce plaisir gustatif unique. Pourquoi me priver de cette parenthèse de bonheur ? Un petit luxe qui rend la vie plus douce. Un gâteau ordinaire peut transformer une vie en un jour mémorable. 


mardi 8 octobre 2024

Liste 88




Les mots à utiliser : Maillon, grinçant, disponible, composer, drôlement, timidité, fraîche, mensonges, résister, beaucoup


Marie était le dernier maillon de la chaîne familiale. Elle n’était pas de nature solitaire, mais simplement disponible pour elle-même. D’autres pensait que la timidité la gagnait. C’était un peu comme une crème fraîche qui l’on avait trop remuée et qui fini par tourner et se transformer en beurre. Tout glissait autour d’elle. 

Elle était dodue. On la regardait drôlement. Elle résistait à leur moquerie en se disant : « non, c’est ma carapace ».

C’était un grain de sable, grinçant dans les rouages de la vie. 

C’était un repas composé d’une soupe que l’on recrache, car elle n’a pas de goût. Une quiche trop cuite dont les bords ne ressemblent à rien. Un gâteau flasque sans beauté. Une tasse de café, dont les graines ont mal été torréfiées. 

Beaucoup disaient d’elle « pauvre petite, elle doit être malheureuse ». 

Les mensonges, Marie les a laissé derrière elle. Maintenant, elle est enfin heureuse