dimanche 3 novembre 2024

 

Texte écrit lors de mon atelier d'écriture spécial Halloween, au réseau d'échanges réciproques de savoirs. Notre soirée Halloween a été très féérique. 


A Plumetti les gargouillettes, Lanah, petite fille de 10 ans, se prépare pour la soirée d’Halloween. Elle enfile son costume de pirate : des grandes bottes, un sabre à la ceinture, une redingote rouge déchirée et limée, son bandana à paillette et une cicatrice qu’elle a dessinée avec le rouge à lèvre de sa maman. Elle se retourne vers Léopold 1er, son chat roux lui aussi élégamment paré, de son collier orné d’un médaillon : - alors Léopold, comment me trouves tu ? - té chaliment belle, ma chère. Dans la brume sombre, ils se dirigent vers leur terrain de jeu habituel, la cabane. Ce soir, elle a pris la forme d’un vaisseau échoué et fantomatique. La valse des chauves souris, à travers les hublots, projettent des ombres étranges. - à l’abordage, s’écrit Lanah la téméraire. - partons à la conquête du vaisseau, mais sans se mouiller les pattes, lui répond Léopold 1er . Ils sautent sur le pont visqueux et ouvre la porte de la cabine. Une sensation de froid les empare. Le plancher craque, le vent s’engouffre à l’intérieur du vaisseaux en gémissant. Les toiles d’araignées qui pendent au plafond, s’agitent. Des souris fuient à la vue de Léopold 1er. Brusquement, la porte se referme sur eux avec fracas. « Léopold, la porte est bloquée » s’écrit Lanah. Un bruit glaçant se fait entendre remontant de la cale du vaisseau. Une lumière étrange, fluorescente se diffuse. Martin, le squelette du marin noyé en pleine mer, a pris possession du vaisseau. Lanah et Léopold 1er se précipitent sous le bureau du capitaine pour s’y cacher. Une voie effrayante raisonne dans la cabine : « qui ose pénétrer dans mon antre et troubler mon repos ». Sans se départir de son courage Lanah, surgit en criant : des bonbons ou un sort ! » « et bien ce sera un sort, répond Martin. Vous l’aurez voulu. Par Neptune, dieu de la mer et des tempêtes, que mille ans s’abattent sur vous en une seconde et rejoignez mon royaume ». C’est alors que Léopold 1er se transforme en un ignoble chat noir, avec des yeux rouges et des griffes effrayantes. Lanah, elle, prend les traits d’une sorcière aux cheveux blancs couleur de cendres, au teint livide et aux yeux translucides. Son corps se voûte. Soudain, une larme s’écoule sur la joue blême de Lanah et vient se déposer au creux du médaillon de son fidèle ami. Subitement, une lumière radieuse, envahit le vaisseau balayant sur son passage le sort maléfique lancé par Martin. Un souffle venu d’ailleurs pulvérise la porte, et renvoie notre marin dans ses ténèbres abyssales. Un cri d’effroi retenti. Lanah se réveille et son regard se pose sur les bottes trempées scintillantes et fluorescentes. - Ai-je rêvé ? Demande-t-elle à Léopold, couché au pied de son lit. - Chais pas, lui répond-il avec un petit clin d’œil.











mercredi 16 octobre 2024

Atelier 247



Sujet 1 :  Tentation, mission, essai, test, obscure, savoir

Sujet 2 :  Maintenant, pourquoi, hélas, présent, agir, faire.

Sujet 3 : Texte avec des mots commençant par "" N "" 



Un jour, alors que je me promenais à Paris, je fus admirative devant la vitrine d’une pâtisserie sur les champs Élysées. Mon estomac a commencé à s’agiter et mes papilles se sont mises à danser la salsa. "Non, tu dois résister, me suis-je dit. C’est ta mission. Tu n’as pas arpenté Paris pour rien depuis des heures". Chaque essai de détournement du regard, devenait pour moi un test de volonté. Hélas, ma volonté ne pouvais pas rivaliser avec ce nirvana. Il y avait parmi de nombreux, merveilleux et délicieux gâteaux qui brillaient dans l’obscure lumière du matin, une petite douceur dont je raffole : Tarte infiniment citron, gourmandise raisonnée. Voilà le titre, un peu trop pompeux pour moi, qu’elle portait. La tentation était trop forte. À présent, je devais agir. Que faire ? Mes neurones et mes papilles avaient la réponse. En l’espace d’une seconde, je me suis retrouvée à l’intérieur de la boutique. 

Un univers de gourmandise s’ouvrait à moi. Jamais je n’avais vu un tel spectacle. Une texture moelleuse qui fond dans la bouche sublimée par l’amertume du citron. Une pâte croquante nappée d’une crème onctueuse. Une petite guimauve citronnée qui tempère la puissance du citron. Mes papilles sont à la noce. Mes narines au garde-à-vous. Une symphonie de saveurs. Un véritable savoir gastronomique.

Maintenant le prix, bien que très élevé de ma fameuse tarte au citron, me semble justifié par ce plaisir gustatif unique. Pourquoi me priver de cette parenthèse de bonheur ? Un petit luxe qui rend la vie plus douce. Un gâteau ordinaire peut transformer une vie en un jour mémorable. 


mardi 8 octobre 2024

Liste 88




Les mots à utiliser : Maillon, grinçant, disponible, composer, drôlement, timidité, fraîche, mensonges, résister, beaucoup


Marie était le dernier maillon de la chaîne familiale. Elle n’était pas de nature solitaire, mais simplement disponible pour elle-même. D’autres pensait que la timidité la gagnait. C’était un peu comme une crème fraîche qui l’on avait trop remuée et qui fini par tourner et se transformer en beurre. Tout glissait autour d’elle. 

Elle était dodue. On la regardait drôlement. Elle résistait à leur moquerie en se disant : « non, c’est ma carapace ».

C’était un grain de sable, grinçant dans les rouages de la vie. 

C’était un repas composé d’une soupe que l’on recrache, car elle n’a pas de goût. Une quiche trop cuite dont les bords ne ressemblent à rien. Un gâteau flasque sans beauté. Une tasse de café, dont les graines ont mal été torréfiées. 

Beaucoup disaient d’elle « pauvre petite, elle doit être malheureuse ». 

Les mensonges, Marie les a laissé derrière elle. Maintenant, elle est enfin heureuse

mardi 24 septembre 2024

Atelier 244

 


 Sujet 2. : Texte avec des mots se terminant par "" aille "


 Mesdames, Messieurs,


Je fais votre connaissance via les médias.
J’aimerais tout d’abord vous féliciter car malgré votre faille et certainement une longue bataille, vous avez montré au monde aujourd’hui que vous existiez de part votre combat. La plus belle image que je puisse retenir de ces jeux c’est votre sourire et votre joie.
Vous avez donné, à ces moments de grisaille, une belle leçon de courage. Vous avez su franchir avec brio cette muraille et nous montrez que votre handicap n’est qu’une petite broussaille dans votre vie. Vaille que vaille, vous avez réalisé votre plus bel exploit.
Quelles sont belles vos médailles.



Atelier 246

 





Sujet 1 : Sens, ressentir, émois, cœur, battre, fort.

Sujet 2 : Texte avec des mots commençant par "" par ""

Sujet 3. Ressenti sur cette image




Les dernières gouttes de pluie ruissellent sur la fenêtre

Et le croisant de lune, dans le ciel, vient de naître

Dans la moiteur de la nuit, une bougie éclaire

Des lueurs d’espoir d’une vie moins austère.

Demain, je partirai, près de lui je dormirai

Mon cœur est plein d’émois, enfin heureuse je serai.

Toutes ces soirées à écrire, bientôt n’auront plus de sens

C’est dans ses bras, que je dirai ce que je ressens.

Mon cœur bat fort emporté par la joie

De pouvoir enfin laisser ma tristesse, derrière moi.

Partager ensemble, une parade amoureuse

Ne plus pleurer, enfin être heureuse.





jeudi 22 août 2024

Liste 86

 




Les mots : Cadence, s'élancer, précieux, ensemble, malicieux, violemment, alléchante, humeur, déchanter, incroyable 



Dans la douce cadence du matin, nous nous élançons ensemble dans cette incroyable aventure.

Après avoir marché sur un chemin forestier pendant plusieurs kilomètres, nous empruntons un sentier qui, violemment, se raidit et devient plus étroit. Je commence alors à déchanter un peu d’avoir voulu faire cette ascension. Nous avons marché deux heures depuis le départ, mais la vue est si alléchante que j’en oublie l’effort. C’est alors que nous entrons dans la Réserve Naturelle et dans un tout autre univers. La vue dégagée expose les hauts plateaux du Vercors. Le parterre est recouvert, d’anémone, de trolles, dryades. Quel instant précieux. C’est magnifique.  

Très vite, le décor change. Finies les vertes prairies aux multiples fleurs, c’est maintenant de plus en plus caillouteux. La dernière montée s’annonce rude avec 300 mètres de dénivelé, mais en réalité les nombreux zigzags sont bien conçus permettant de monter sans trop forcer. L’ascension est accompagnée d’une superbe vue sur le Mont Aiguille. Nous sommes maintenant à 1940 mètres d’altitude environ. Une vue magnifique s’offre à moi sur le plateau du Vercors et la vallée. C’est alors que Thierry me dit d’un air malicieux : « Voilà ma chérie, maintenant nous faisons demi-tour ». Je lui réponds : « Oh non, je ne suis pas venue jusqu’ici pour ne pas atteindre le mont que j'ai tant convoité ».

Le sentier, rocailleux et aérien, continue à monter progressivement. C’est une succession d’antécimes. Ma rencontre avec les bouquetins fut magique. Il y en a partout, à droite, à gauche, qui courent, qui sautent. 

Après avoir longé la crête pendant 45 minutes, j’atteins enfin le sommet du grand Veymont (2341 m). J’ai l’impression d’être sur le toit du monde. Sa pente herbeuse, son vide, ses abris de pierres, c’est impressionnant. La vue au sommet du Grand Veymont est sensationnelle ! C’est féerique. Une vue imprenable avec un panorama à 360° de toute beauté : les Hauts Plateaux du Vercors jusqu’aux Trois Becs, le Mont Aiguille à nos pieds, le Dévoluy, l’Obiou, le Grand Ferrand, l’Oisans, les Écrins, la Chaîne de Belledonne, et tout au fond on pouvait apercevoir le Mont Blanc.

J’étais dans un état d’humeur euphorique. Fini la tristesse et la peur, bonjour la fierté, la joie et le bonheur.




lundi 19 août 2024

Atelier 243

 






Sujet 1. : Preuve, carton, surprise, trouver, démentir, coffre.

Sujet 2. : Escalade, colère, éprouver, joie, action, autour.

Sujet 3. : Texte avec des mots commençant par "" L ""


C’est dans un vieux grenier poussiéreux que j’ai trouvé ce tableau, il y a quelques années. Il était dissimulé dans un grand coffre, où s’amoncelait des pochettes en carton renfermant des esquisses. Une escalade d’émotions s’empara de moi à la vision de ce tableau : La plupart des couleurs de la peinture étaient sombres, tout comme le regard de cette femme.
Un regard perçant qui semble chercher à repérer la moindre faute. Un œil qui réfléchit tandis que l’autre cherche sa proie. Les yeux cernés de noir, elle n’éprouve que de la haine.  Sa chevelure grise, tirée en chignon sévère, était dissimulée par une charlotte sur la tête, lui donnant un air austère.  Un long nez, dont le sommet démarre entre les deux yeux, fondu dans un amas de rides, pour finir, plus bas crochu et pointu. 
De larges narines ouvertes qui pourraient prendre la fonction de ses oreilles cachées sous sa charlotte, ne pas entendre alors, mais sentir la première proie qui pourrait passer.
Un long menton qui diffère de celui d’une femme humaine.
Une bouche fermée qui pourtant s’est tant ouverte pendant des années pour critiquer, crier, maugréer, geindre et donner des ordres. Un sourire de satisfaction du mal qu’elle a pu faire.
Une femme âgée, méchante, haineuse et laide. Quel stratégie élabore-t-elle ? Quel enfant sera encore victime de ses violences. Son regard me glace. Cette femme ne manifeste aucune action de bienveillance. 
Et voilà, j’ai simplement décrit son visage, le seul élément qui puisse captiver mon regard.
C’est avec une grande surprise et une grande colère que j’ai découvert qu’il s’agissait de la mère de ma mère. Je possédais la preuve de la souffrance de ma mère. Je comprenais enfin la raison pour laquelle elle n’a jamais eu le plaisir et la joie d’entourer ses bras autour de moi et de m’aimer. Elle n’a jamais démenti la véracité de mes propos.