dimanche 15 juin 2025

XAVIER (06.03.1961 - 09.06.2025)

Mon ZAZ, mon frère,


Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens en ce moment. Ton départ laisse un vide immense dans mon cœur, une absence que rien ne pourra combler.

Tu étais gentil, bienveillant, coquin parfois avec un humour complètement décalé. Le cœur, tu l’avais aussi sur la main. Tu étais toujours là pour rendre service, parfois un peu trop. Mais tu étais comme cela, ton cœur était en or. Je me rappelle ton rire, ta voix et ces moments simples, mais précieux que nous avons partagés. Tu étais bien plus qu’un frère, tu étais mon confident, mon allié et une partie de mon cœur. Notre lien s’est soudé encore plus ces trois dernières années. Chaque souvenir de toi est un trésor que je garde précieusement, une ancre qui me relie à toi malgré la distance qui nous sépare désormais.

Même si la douleur de ton départ est difficile à porter, je trouve du réconfort en pensant à tout l’amour que tu as semé autour de toi. Tu as marqué nos vies d’une manière si profonde que ton empreinte restera à jamais gravée en nous. Même si tu n’es plus là physiquement, je sais que ton amour et ton esprit m’accompagnent, nous accompagnent.

Oh combien tu aimais : ton manu, ton nico, ethan loulou et mandy. Tu étais un peu triste parfois de ne pas les voir assez, mais tu comprenais. Tu me disais, « c’est comme ça, ils ont leur vie à vivre ».

Tu es né nu et tu es parti nu. C’était ton choix, tes dernières volontés. Tu l’as écrit, tu le voulais ainsi. Tes paroles résonnent dans ma tête. Aujourd’hui, je te jure, mon zaz, tu as laissé une belle empreinte.

Oh combien tu nous as pris la tête avec ton ménage, mais c’était toi. Rien ne pouvait te faire changer. Tu me disais : « tu vois il faut faire un huit, pour nettoyer le sol ».

Je revois encore mes petits chaussons qui m’attendent sur le radiateur en hiver, lorsque je venais te voir. Ma tasse de café toujours prête.

Mon petit message du matin ou parfois le téléphone qui sonne, je devine que c’est toi. Cela me rassure. C’était notre petit rituel. Nous nous enverrons des messages autrement.

Tous ces après-midi que nous passions ensemble vont me manquer. C’est pas grave, j’irai te voir dans ta nouvelle demeure.

Ton combat devant la maladie, devant ces maladies, a été dur, mais tu disais toujours « ça va, demain sera un autre jour, un jour à la fois mon petit ». Ton plus grand ennemi était cette solitude que tu ne supportais plus. Tu voulais simplement quelqu’un à qui parler, te confier, partager.

J’espère que ton voyage en camping-car c’est bien passé et que Martine, Michel, Patrick et tous ces êtres qui t’étaient chers t’ont bien accueillis.

Excuses moi mon zaz, je t’avais promis de ne pas être triste, de ne pas pleurer, mais tu me connais, je suis une vraie pisseuse, comme tu disais.

Je veux que tu saches que je vais continuer à avancer, en portant avec moi tout ce que tu m’as appris. Ton courage, ta générosité et ta joie de vivre m’inspirent chaque jour. Je te promets de vivre pleinement, comme tu l’aurais voulu, et de faire honneur à ta mémoire.

Ta petite sœur, qui t’aime très fort. Je te fais pleins de gros gros bisous.




mercredi 4 juin 2025

Liste 103 chez Anne Marie

 


Mots à utiliser : Exagérer, appel, interruption, logique, détail, tisser, sauvetage, fable, harmonie, grandiose


Bonjour mon amie,

Notre amitié s'est construite au fil des jours, sans aucune interruption, tissée minutieusement et patiemment.

La logique aurait voulu qu’elle disparaisse avec mon éloignement. Mais non, il a suffi d’un simple appel de ma part et tu as su me réconforter dans ma douleur. Mon sauvetage, je te le dois, alors que j’étais sur le point de me noyer.

J’ai exagéré quand je te disais que tout allait bien, mais certains petits détails t’ont démontré que ce n’était pas le cas. Mon histoire n’était qu’une fable. Je m'attendais à mener une existence grandiose dans ce nouvel univers, mais je me suis retrouvé entouré de nuisibles, de cafards et d'entités malignes.

Toi, tu ne m’as rien demandé. Tu m’as laissé partir, mais dans le fond, tu savais que ma vie allait s’écrouler.

Aujourd'hui, je prends conscience que tu as toujours été là, sans rien demander en échange. C'est moi qui ai détruit cette harmonie qui existait entre nous. Je n'ai pensé qu'à moi-même.

J'espère que tu me pardonneras pour mon comportement. Rien ni personne ne pourra plus me séparer de toi.
Je te promets que je serai de retour demain.

Ta complice pour l'éternité.